A l’heure où l’individualisme prime sur le collectif, où le culte du moi peut nous faire perdre la tête, il était tout naturel de s’intéresser à l’autoportrait. Doit-on le qualifier d’exhibitionnisme, de jubilation narcissique ou traduit-il tout simplement un clin d’œil amusé de l’artiste sur son propre miroir… qui lui renvoie forcément l’image d’un autre.
L’autoportrait nous interpelle, nous fascine, son côté « people » séduit notre côté voyeur car la mise en scène choisie par l’artiste – le lieu, le moment, l’attitude – sont autant de petits secrets qu’il nous livre sur sa personnalité. Ainsi les oreilles de Jef Aérosol, le gros havane de Spliff Gâchette, les fusils de Konny Steding, les humeurs de Gregos, les grimaces de Mimi The Clown, Mr Lolo et ses roses, les appareils photo de Jana et Js ou encore les empreintes de Pixal Parazit sèment une multitude de petits indices sur la personnalité des artistes.
L’autoportrait en quelques mots. Le genre a vu le jour sous la Renaissance et on attribue le premier autoportrait à Titien. Ces autoportraits coïncidaient alors le plus souvent avec le nouveau statut social du peintre. L’artiste est représenté dans son atelier, ou entrain de peindre. Mais c’est au XVIIe que l’exercice acquière ses lettres de noblesse avec Rembrandt, Velasquez… Par la suite tous les grands peintres ont laissé au moins un autoportrait puis l’influence de la psychanalyse au XXè siècle a particulièrement aidé au renouveau du genre (Van Gogh, Picasso, Bacon…). Se représenter est bien une tendance naturelle de l’être humain et la génération Street Art n’échappe pas au genre. Qu’il soit une représentation réelle de sa propre image, ou simplement une suggestion l’artiste aime jouer avec son image.
L’exposition réunira une trentaine d’autoportraits, et présentera également quelques portraits d’artistes, maîtres ou figures incontournables de leur époque : Gustav Klimt, Salvator Dali, Picasso, Epsylon Point…
Other Articles You May Like from BSA:
When you are a renowned graffiti writer living 25 minutes outside of Marrakech at an artists compound and painting in your studio to prepare for an upcoming exhibition on canvas, sometimes you still a...
Atlantis didn’t arise, as the prophetic clairvoyant Edgar Cayce said it would, but Poseidia certainly did only six months ago here on a Berlin street thanks to Irish Street Artist and fine artist fin...
Intergalactic Godhead and one of New York’s lost sons, the multidimensional Rammellzee is here, at least his pyramidic urn is. The train writer, performance artist, plastic artist, language master, ma...
Our weekly focus on the moving image and art in the streets. And other oddities. Now screening : 1. Icy & Sot "Art Pollution" 2. Stikki Peaches and Fashionable Storm Troopers 3. Shift &...
A door as canvas. A door as canvas. It sounds the same on the street as it does in the gallery space, and for Norwegian Street Artist Anders Gjennestad the two appear nearly identical, aside from con...